3 décembre 2010
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17:06
Marielle Nordmann
Elle appuie la grande harpe sur son épaule, ses mains sont deux oiseaux qui volètent, s'attardent sur la trame argentée tendue dans la triangulaire géométrie du bois précieux.
Son visage clair rayonne au travers des fins rais de musique à l'envol.
Les notes naissent, s'échappent, eau vive, eau lente, ruisselante, sous la pulpe des doigts magiciens qui font sonner les quarante-sept cordes dans le cadre d'acajou sculpté.
Le geste est tout en grâce, le bras s'arrondit, la main s'alanguit, parfois se cambre.
Le visage de la harpiste est un grand lotus tranquille.