5 avril 2011
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Donald Zolan (1937 – 2009), est un peintre américain de grande notoriété. C’est le peintre de l’enfance lumineuse, idéalisée, comme on l’aime. Son regard sur les enfants est d’une grande beauté même si son pinceau est un peu trop minutieusement lisse à mon goût.
Il porte un oiseau dans son cœur,
L'enfant qui joue des heures, seul,
Avec des couronnes de fleurs
Sous l'ombre étoilée du tilleul.
Il semble toujours étranger
À ce qu'on fait, à ce qu'on dit
Et n'aime vraiment regarder
Que le vent calme du verger.
Autour de lui, riant d'échos,
Le monde est rond comme un cerceau.
Maurice Carême
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31 mars 2011
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Parfois une route qui semble se terminer au bord du monde mais ouvre à l’espace déployé, à l’illimité, est plus représentative que ce « 8 » fatigué, ces deux zéros reliés par le nombril censés symboliser l’infini.
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31 mars 2011
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"Visages, charmants paysages"
Ces trois mots chantent doucement devant les dessins de Simin Massoudi Meykadeh, artiste iranienne qui vit et travaille à San Francisco depuis 1983.
Peu de renseignements sur cette artiste dont les portraits à l'acrylique sur toile sont également très touchants.
Ses œuvres sont dans de nombreuses collections privées et son travail est présent dans la collection permanente du Musée royal de Jordanie à Amman.
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Butinages artistiques
27 mars 2011
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« Les oies qui traînent dans le bourg
Ainsi que des commères grasses
Colportant les potins du jour,
En troupeaux inquiets s'amassent. »
Gaston Couté (1880-1911)
Conciliabule
Départ joyeux
Retour piteux...
Les Commères - Bronze de Catherine Hunter une artiste belge
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24 mars 2011
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Non, la douceur des lilas ne suffira pas à nous rendre heureux
mais nous consolera. Un peu.
Le printemps
Te voilà, rire du Printemps !
Les thyrses des lilas fleurissent.
Les amantes qui te chérissent
Délivrent leurs cheveux flottants.
Sous les rayons d'or éclatants
Les anciens lierres se flétrissent.
Te voilà, rire du Printemps !
Les thyrses de lilas fleurissent.
Couchons-nous au bord des étangs,
Que nos maux amers se guérissent !
Mille espoirs fabuleux nourrissent
Nos coeurs gonflés et palpitants.
Te voilà, rire du Printemps
Théodore de Banville (1823 - 1891)
Claude Monet - Les lilas, temps gris
Van Gogh - Les lilas
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22 mars 2011
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« BRASSENS ou la LIBERTE »
à la Cité de la Musique
221 av Jean Jaurès - Paris 19ème
du 15 mars au 21 août 2011
Le Testament de Georges
Ici pas de Hi-FI, de HD, juste l'émotion intacte de le voir, de l'entendre comme avant.
à Sète
J’ai fait mien ce vers de la comtesse de Noailles : « Nous n’aurons plus jamais notre âme de ce soir. »
La fuite du temps m’est sensible à chaque seconde. Je sais que chaque seconde me modifie, me bouleverse. A chaque seconde, ma vie intérieure est bouleversée par tout ce qui se passe.
Je sais bien que « le temps ne fait rien à l’affaire », mais mon temps à moi a fait quelque chose à l’affaire.
Brassens par Brassens – Loïc Rochard - Ed. Le cherche midi
à Sète
à Sète
« J’ai une préférence pour les chats, parce qu’ils sont moins dépendants. En fait, les animaux sont comme les gens. Il faut les prendre comme ils sont. »
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17 mars 2011
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Et si l'aventure humaine devait échouer (Editions Grasset)
"Supposition absurde ! L'homme n'occupe t-il pas le sommet de l'évolution biologique ? N'est-il pas le seul animal dont la tanière s'éclaire la nuit ? Le seul aussi qui soit capable d'avoir une histoire et de l'écrire ? L'antique Serpent nous l'avait promis : Vous serez comme des Dieux… Et la puissance, certes, nous l'avons eue, au moins matérielle. Nous, les rois orgueilleux de la création. Nous les maîtres d'une terre bordée de nuit… Mais si l'homme n'a pas la sagesse de respecter la vie, le monde ne risque-t-il pas de continuer sans lui ?"
T.M.
Théodore Monod (1902 - 2000) à Taverny à la fin de sa vie
Le 6 août, chaque année – de 1983 et jusqu’à la fin de sa vie – le Professeur Monod entamait un jeûne de quatre jours à Taverny devant le commandement des forces nucléaires stratégiques françaises pour commémorer les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki.
"Ce jeûne annuel est nécessaire car devant un problème aussi grave, il faut agir, même si peu que ce soit. J’ajoute toujours que je le fais sans illusions et que le peu que l’on peut faire, nous devons le faire. Ce ne sont pas vingt pacifistes français qui vont impressionner ceux qui dictent les lois et asservissent notre avenir. Mais nous le faisons tous par fidélité à une conviction, à un idéal."
7 minutes avec le Professeur :
Théodore Monod aux 4 vérités
"Révérence à la vie" - Conversations avec Jean-Philippe de Tonnac - Editions Grasset
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9 mars 2011
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Photo Igor Siwanowicz
Le papillon
Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur,
Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,
Voilà du papillon le destin enchanté !
Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
Retourne enfin au ciel chercher la volupté !
Lamartine - Les nouvelles méditations poétiques (1823)
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3 mars 2011
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17:47
Picasso - le verre d'absinthe
Autrefois il y avait l'absinthe, cet alcool un peu vulgaire
Mais tout alcool n'est-il pas un peu vulgaire ?
Un moment d'exubérance puis l'oeil vide, le visage morne...
Degas - L'absinthe
Picasso - l'absinthe
Ensor - Les pochards (1883)
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28 février 2011
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Statue de Fernando Pessoa à Lisbonne
Je ne suis pas pressé. Pressé pour quoi ?
La lune et le soleil ne sont pas pressés : ils sont exacts.
Être pressé, c'est croire que l'on passe devant ses jambes
Ou bien qu'en s'élançant on passe par-dessus son ombre.
Non, je ne suis pas pressé.
Si je tends le bras, j'arrive exactement là où mon bras arrive.
Pas même un centimètre de plus.
Je touche là où je touche, non là où je pense.
Je ne peux m'asseoir que là où je suis.
Et cela fait rire comme toutes les vérités absolument véritables
[...]
Fernando Pessoa - Extrait des "Poèmes païens"
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Picorées littéraires